Les Thugs (19 #20) : Radical Hystery, c'est jouer du rock'n'roll, une facon de répondre aux agressions. Pour nous l'important ce n'est pas de jouer de la musique, de se servir d'un instrument mais de monter un groupe, un groupe de rock. Le rock'n'roll est la bande son de la vie. C'est pour ça qu'on écoute du rock depuis 77 et même avant avec Deep Purple, Led Zeppelin ...

@Never Get Older

Sun's just rising and we're driving back home Dreams that is ending seems so far away 'Cos light's so cruel that we couldn't forget The country wakes up and life is still the same The streets are full of tired-eyed workers And we never wanna get older Noisy music that is racing in our ears Shouts the words that we cannot say A good kick of rock and bad kick of roll Punk emotion and so much more The streets are full of tired-eyed workers And we never wanna get older They're telling us that we will surely change We don't listen and we just don't care As long as the beat will keep rocking on Our childist kicks they will never die The streets are full of tired-eyed workers And we never wanna get older Les Thugs (19 #20) : En 68, il y a eu beaucoup de conneries de dites mais il y avait aussi de bons slogans. Ce sont ces idées qui ont traversé les époques, elles ne concernent pas spécialement les 60s. Les paroles de ce morceau ont été écrites après un concert des Nomads. Quand tu rentres chez toi après avoir fait la fête avec des copains, et que tu croises les gens qui vont bosser, ça te fout les boules. "Never Get Older" c'est vouloir ne pas faire pareil, ce n'est pas une question d'âge.

@Le Schpountz

Since he's just a baby The schpountz was sad and lonely In the town he lived in People said "he is crazy" The schpountz was sad and lonely No girls, no friends People were living round him Having fun, making love When he asked to Lola You wanna be my sun ? She looked him up and down And just started to laugh In the train to Paris The schpountz was sad and lonely But he stopped his crying Thinking about his revenge Now the game is over The schpountz is a star forever His photo on the front page And girls and cars and money Talking to reporters Asking 'bout the schpountz Lola say "I knew him He was a good friend of mine" Les Thugs (19 #20) : Ça fait référence au film de Marcel Pagnol avec Fernandel. Le Schpountz est un peu l'idiot du village, tout le monde se fout de sa gueule. Et puis il monte a la capitale pour être une star, il réussit et quand il revient, le village l'acclame. Si tu as du succès, tu auras des admirateurs, même ceux qui te crachaient dessus la veille. Ils auraient l'impression de passer à côté.

@Road Closed

Like a dead night, on a desert road, Driving my car witout radio on. Alone on the screen I see black mountains Car's tyres roaring on the short bend. Road closed, never ending Lost in my thoughts I still remember the borrowed lights, Slow death can be easy far from everything. I meet the void crashing my life. Trains of my exile give me nausea, No way out except faster and faster. The road slips away like my mind, The end is near and I feel it.

@I'm So Bad @Mad Train

Hey! Have you heard 'bout the mad train It's a thing you better know Cause that's the way I'm dancing And I run like a mad train run like a mad train run World is beside you If you don't like if you have to leave I feel as strong as a hurricane You better get off my rails ... And run ... Hey! Have you heard 'bout the mad train And you blow like hurricane And you fall like a lost plane And I run like a mad train

@Where is the party ?

Where is the party I know there is a party Pulsing and beating out in the city I hear the music and people laughing I know there is a party where I'm not invited No, I'm not invited in your party There is a party where good guys are going Drinking and smoking in a part of the city I'm sure there is a party where I'm not invited Waiting and waiting 'cos I'm not invited Summer holidays and I am just a child Rain on the windows like tears from the sky I'm getting so bored I can only remember Girls I've seen and would never be mine Les Thugs (19 #20) : Ce n'est pas dans le sens de soirée, boum ce n'est pas tellement notre genre. C'est plutôt l'endroit où il se passe quelque chose. Si tu suis le chemin qui t'es tracé, tu vas vivre l'ennui, la monotonie. Alors, quand tu vois des endroits où visiblement les gens ont l'air de s'amuser, de faire des choses tu as envie d'y être. Ça veut dire des trucs tout simples, faire une tournée par exemple et venir voir des gens comme vous, jouer à Périgueux et discuter avec le public après les concerts ...

@Lost Fight

How could we ignore The world we're livin'in When we feel the hate And danger round the corner And to survive Here is what we need Radical Hystery (x4) This is a machine They are all free and happy Cos' they can't choose The next one who will fool them And to survive Here is what we need Radical Hystery (x4) For this lost fight Here is what we need Radical Hystery Les Thugs (19 #20) : Nos paroles sont politiques sans l'être. Elles ont un sens, ce sont des réflexions sur la vie quotidienne, sur la façon dont on vit, sur le refus de certaines choses. Mais il n'y a derrière ni programme ni projet. "Lost Fight" résume un peu tout ca, les raisons de l'existence des Thugs

@Without Annie

Version instrumentale d'Annie, joué sur la deuxième démo

@Sunday Time (sur le CD seulement)

The streets are empty And all is very quiet Grey is the colour The colour of my town The bells are ringing Cos' God he calls the rats Oh! don't you see them run? Workers, at home, take a rest To be ready for a new week Nothing to do And nothing to expect Grey is the colour The colour of my life So many dreams Are waiting in my head When will the nightmare end

@Femme Fatale (sur le CD seulement)

A femme fatale in my head A sweety smile back on her lips How can I love so much this girl She's everything that I love She's everything that I hate How can I love so much this girl One day so fine, one day so sad She's like the wind You can't touch her
Going Loco #M6 - supplément de Nineteen #18 - Février 1986 Radical Hystery !! L'album des Thugs sort enfin, sur Closer et c'est exactement le disque sauvage qu'on attendait d'eux (au point qu'on se demande comment le batteur arrive à tenir le coup !). Le titre annonce la couleur du contenu très haut et surtout très fort. Radical : les Thugs vont à l'essentiel, sans perdre de temps, et crachent un rock'n'roll frustre qui est bien le support de la fureur d'un groupe et non une simple affaire de musiciens. Hystery ? Certes. Mais pas celle chère au coeur des psychiatres. Plutôt celle que provoque un face à face avec l'insupportable. Et, quand ça explose, ça part de tous les côtés, ça occupe l'espace, et ça fait du bruit. Beaucoup de bruit. Saturation frénétique des guitares, batterie primaire, rythme frénétique, chant hypertendu ... je crois que Thugs et Died Pretty sont les deux pôles d'une même sensibilité, d'un même pessimisme exaspéré (No future ? Allons donc, le noir n'a jamais été la couleur de la résignation). Là où les Australiens la modulent, jouent avec, les quatre d'Angers l'éjectent telle quelle sur vinyl, brut. Neuf morceaux intenses, bruyants, infernaux. Revers de la médaille : la galette laisse tout sauf le temps de respirer. Quand vous êtes sur orbite, vous y restez ou vous craquez ... De toute façon, le but de "Radical Hystery" ne parait pas avoir été de servir de prétexte pour aller danser entre garçons de plage, mais bien d'éructer tout ce qui hante la tête de nos étrangleurs préférés. Certains titres reflètent la substance même de leur violence : "I'm so bad", "Never get older", ou "Lost fight" donnent les raisons de l'existence des Thugs. De leurs accords crados suintent le wild rock'n'roll des sixties punk et l'énergie, l'insolence de 77. Ecoutez "Radical Hystery" et vous comprendrez pourquoi les Thugs ont peu de chance d'être matraqués sur les ondes. Leur musique ne vous pousse pas à mieux travailler ... au contraire (et pire) elle vous conforte dans vos refus : vous n'êtes plus les seuls. Pour peu que ce disque tombe entre les mains de mauvais garçons on est sûr que leur mère en choppera sa vingtième dépression nerveuse. Et cette fois-ci, pas de petits remontants dans l'armoire à pharmacie. Les sales garnements les auront déjà piqués. (Tatane) Retour à la section albums / Retour à la discographie