Oui, et les trois flexis et le 45T offerts dans "Tant qu'il y aura du Rock" portent déja le nom du label "Stop it Baby" c'est le titre d'un morceau d'un groupe, Heard, groupe garage des 60's US (sur les Peebles). Le problème est que pour monter un label ça coûte très cher, j'ai donc rencontré pas mal de gens, et puis les gens de Bondage que je connaissais déja très bien, avaient ce disque des Playboys, des potes à eux, qu'ils ne pouvaient pas sortir sur leur label, évidemment. Ils m'ont donc proposé que Stop it Baby soit une division de Bondage, c'est-à-dire que je profite des structures du label, de la distribution New Rose, que je sorte le Playboys et ensuite je me démerdais pour faire ce que je voulais. Et j'ai une totale indépendance.

Oui, sauf qu'ils n'étaient absolument pas obligés de le faire, ils savent que Stop it Baby ne sera pas un label qui va vendre beaucoup, mais ce qui me semble fondamental, c'est que pour un label étiqueté punk, ils s'intéressent au r'n'r/garage, pour eux c'est la même musique, même si les fans de Bérurier Noir et des Maniacs ne sont pas les mêmes, et en ça, ce sont des précurseurs, car s'il y a une sorte de regroupement au niveau des labels, il y en aura aussi au niveau des groupes et donc du public. Ce qui fera peut-être comme en Angleterre ou en Espagne, c'est-à-dire des Indépendants d'un côté et le reste de l'autre et pas forcément l'un contre l'autre.

Oui "Tant qu'il y aura du Rock, the Compilation Vol. One". Il y aura un 45T trois titres dans les mille premiers exemplaires (qui sera inclus sur la K7) et ça fera donc 19 titres au total pour 18 groupes et 12 pays différents. J'ai connu la plupart des groupes avec le zine sauf certains comme les Cannibals, Vipers ou Yard Trauma qui font partie de ceux qui m'ont donné envie de faire le zine.

Il y en a certains qui veulent du fric, mais ils sont bons, et dans l'ensemble les groupes filent un morceau, pour certains c'est la première fois qu'ils seront sur un disque. Et puis faut pas croire qu'on soit riche, on n'a pas les moyens d'investir plusieurs batons dans une compile qui va se vendre à quelques milliers d'exemplaires. Un truc important c'est que la double pochette est remplie d'infos sur les groupes en français et anglais, discographie, contacts, etc. C'est donc également un véritable travail promotionnel pour les groupes.

Après la compile, il y aura le nouvel album des Maniacs (Suisse) qu'on a signé sous licence pour la France, produit par "4 Eyes Thomas" le producteur des Nomads (il y a même le guitariste des Nomads sur quelques titres). Ensuite, le premier album du groupe canadien Lost Patrol qui figurait sur le 45T TQADR #13 et ça va être géant. C'est pour novembre. Les autres projets ne sont pas encore certains, mais il devrait y avoir un groupe français. On va donc essayer de sortir pas mal de disques et toujours très complets, avec des notes, contacts etc ... J'espère aussi que les disques marcheront à l'étranger, notamment la compile. Pour les orientations, ça peut aller des racines 50's au punk 77 Detroit Sound etc il n'y a pas d'étiquettes précises.

D'abord trouver un bon appui financier, un bon distributeur sympa, honnête et bien implanté et là on parle beaucoup du "Trust New Rose" mais c'est pas du tout ça, car il y a pas grand chose à coté, il y a GMG pour tout ce qui est 60s, il y a Closer et quelques autres, mais New Rose fait pas mal d'efforts, bien sûr ils ont besoin de ça mais ils sont quand même très cool et s'occupent sérieusement de ce qu'ils prennent en distribution. Et puis il faut faire un produit fini, ne rien bacler, c'est très important. Il faut aussi avoir une bonne connaissance du terrain, évidemment celui qui ne connait personne, n'a pas trainé dans le milieu, ne connait pas bien les groupes ... et puis il faut beaucoup de temps à consacrer sinon c'est raté d'avance.

Oh la la ! Absolument pas, quand on gagne quelques sous, par rapport au temps passé, à l'énergie dépensée. On ne peut pas en tirer de fric, quant au label si il y a de l'argent qui en sort il ira pour améliorer les disques, les pochettes, les productions. Non, je travaille, je fais des petits boulots et puis comme je t'ai dit, j'écris aussi pour quelques canards qui me paient, mais c'est impossible de vivre avec ce que je fais.