BNS01	Dirty Hands "Gimme love / Suicide" Enregistré par Thierry Duvigneau / J.M. Sigrist au Chalet, Bordeaux en Décembre 1989. Production Christophe Sourice. Sortie 20 Janvier 1990. 1100 copies. Distribution Closer. DH (interrogés sur l'homme au complet noir dans Abus Dangereux Face T) : L'idée vient de Christophe Sourice qui avait l'affiche dans sa cuisine. Elle représentait un Américain des années 50 qui pouvait correspondre à Dirty Hands, "Les Mains Sales". Jean Paul Sartre, les années 50, tout cela avait donc un rapport. Quand on l'a vue pour la première fois, nous avons trouvé qu'elle dégageait bien et pouvait correspondre à ce que nous voulions faire.
BNS02	Shaking Dolls "Teenagers go nuts" Enregistré & mixé au studio AMCO, Angers en décembre 1989 par Jean Paul Romann en 3 jours. Le titre de la compilation "On Another Planet" ("Forget") est tiré de la même session. Production Christophe Sourice. Sorti en Février 1990.
BNS03	Mad Monster Party "Uneasy feeling" Enregistré par J.M. Sigrist au Chalet, Bordeaux en Février 1990. Production Christophe Sourice. Sorti en Avril 1990. Deux pochettes différentes (verte et marron).
BNS04	Les Thugs "Falling Apart" Enregistré au studio Amco, produit par les Thugs. Uptown Bones "Spring is a cat" Enregistré et produit par les Uptown Bones et S. Maglio à Fishtown (USA). Sorti le 15 Octobre 1990. 1200 copies. A l'origine était prévu un split 7" Les Thugs/Cateran.
BNS05	Hydrolic systems "Hydrolic systems / Run away" Enregistré & mixé au studio AMCO, Angers par Jean Paul Romann. Production Gilles Théolier. Sorti en Décembre 1990.
BNS06	Casbah Club "Living up in center / Worth the price" Enregistré & mixé au studio AMCO, Angers par Gilles Théolier et Le Gzu le 19 and 20 Janvier 1991.
BNS07	Burning Heads "Hey you / Go away" Enregistré & produit au studio AMCO, Angers par Gilles Théolier.
BNS08	Drive Blind "Charlatan" Enregistré au studio Tymix en Août 1991. 800 copies. Sortie Octobre 91.
BNS09	Overflow "Naked / Beautiful fire" Enregistré & mixé au studio Rockoko, Zagreb par Zelimir / Kruno Babogredac en Avril 91. Production Overflow. Les titres sont extraits du LP "Through Department Store". Sortie Novembre 91.
BNS10	Subtle Turnhips "Fromage à Patou" Sortie Décembre 91. 1000 exs. Enregistré à Chatou. Zinn-batterie, Gilbert-basse, Francois-orgue/sax/voix sur "were have all the surfboys gone" et Cramps-guitare/voix sur "quack quack baby quack quack"

Extrait d'interview d'Eric Sourice dans 21 Again #8 (Décembre 95)

Black & Noir est né en 1989. En fait c'était le nom d'une émission de radio qu'on faisait vers 1983-85 avec Casbah, Doudou, Stéphane et moi, plus d'autres gens, par ci par là, qui sont venus participer. Après c'est devenu une asso qui a commencé à organiser des concerts sur Angers et avec Stéphane on avait envie de faire un magasin de disques car on ne réussissait pas a trouver les disques qu'on voulait acheter. "Black et Noir" vient d'un morceau de Kas Product. Et inutile d'expliquer le nom, tout le monde comprend bien Black & Noir, français, anglais etc. On se disait on va faire un magasin de disques et après on verra si on a de l'argent pour faire un label. En même temps, cela nous permettrait de trouver une activitée salariée, de gagner un peu de thunes. Et un an plus tard les Cateran, un groupe chez What Goes On (j'avais trouvé que le deuxième sorti chez Vinyl Solution était d'enfer). Mais il n'y avait pas de distribution en France, c'est ce qui nous a donne envie de créer le label Black & Noir pour sortir ce disque. C'était donc la prèmiere production, notre label était Closer a l'époque. Et puis c'était l'époque où sur Angers il y avait pas mal de groupes qui commençaient à sortir, les Shaking Dolls, Dirty Hands, Casbah Club etc faisaient leurs premières armes. Un an après on a commencé la première véritable production Black & Noir (car le Cateran était juste une licence), c'était le 45T des Dirty Hands. Puis les choses se sont enchainées.

C'est sûr qu'un label comme Closer à cette époque là, nous a beaucoup inspirés. C'est vrai aussi qu'il y avait pas mal de groupes indépendants non seulement au niveau de la scène angevine, mais également en France. Ca commençait à bouger pas mal mais c'était la fin de Closer, qui ne pouvaient plus signer grand chose. Il y avait donc un gros manque au niveau des labels indépendants. La dynamique et la façon de faire remuer les choses d'un label comme Bondage nous a aussi beaucoup inspirés. Pour Closer, c'était plus un rapprochement par les goûts musicaux et pour Bondage par ce côté rebelle que nous avons toujours eu et qu'on a essayé de développer.

En sortant le premier 45t, on s'était dit après tout pourquoi ne pas lancer un club single (on l'a copié sur le club single Sub Pop dont on avait un petit peu entendu parler). On avait déjà deux autres 45t en projet et on s'était fixé d'en faire cinq dans l'année et puis de faire un club single. Et ça a pas mal marché, on a eu 150 a 200 adhérents au club single, car c'était l'epoque où tout sortait en vinyl et les gens achetaient pas mal de disques car ce n'était pas trop cher. Les groupes tournaient pas mal, ils vendaient en concert. Mais c'est aussi la période où on a fait quelques erreurs.

Indéniablement, dans la mesure où, par exemple, ca me permettait d'aller un peu partout en France, de rencontrer des gens avec qui on était en contact, de faire de la pub directement sur les lieux de concerts, etc. Ca permettait aussi de rencontrer les groupes, de les faire jouer, parfois avec Les Thugs, certains groupes qui étaient sur Black & Noir, ça permettait de rencontrer les radios, les fanzines etc. Et puis il y avait aussi le fait que nous avons donné un morceau pour un 45t et plus tard pour la compilation "Enragez vous". C'est sûr que sans ça, ça aurait été plus dur. Quand je revois maintenant les chiffres de vente qu'on faisait à cette époque là, je trouve qu'il y a des choses qui ont bien marché. Comme les deux premiers Dirty Hands, le disque des Mister Moonlight et plus tard la compilation "Enragez vous". En fait j'ai eu le tort de faire un label et d'être dans un groupe parce que tu as tendance a considérer un peu trop les intérêts du groupe, a ne pas être assez dur au niveau de ton label. Et il est certain que l'on a accepté des choses de la part de certains groupes que l'on aurait pas dû accepter, des pochettes qui n'étaient pas belles, des prix de studio trop élevés, etc. Pourtant le budget qu'on avait mis sur le deuxième disque des Dirty Hands par exemple a coûté 30000 balles de studio. C'est un disque qui a été rentabilisé. Et sur d'autres disques il y en a où on est arrivé à 40000, 50000 balles de budget, pochette, etc. A cette epoque là c'était faisable de rentabiliser les disques à ce prix là. Maintenant c'est un délire sans nom. Si ça dépasse 20000 balles c'est trop.

Il y a un truc chez Black & Noir qui a toujours été clair, c'est que tout le monde décidé ensemble. On en discutait, on écoutait des K7, moi je voyais des groupes sur scène, et si je disais a Stéphane qu'un groupe assurait sur scène, il me faisait confiance, il écoutait la K7, il trouvait ça bien et avait envie de le faire. Il y a eu aussi le fait que l'on a signé pas mal de groupes d'Angers qu'on connaissait, on les voyait sur scène, on savait comment ils réagissaient, et obligatoirement il y avait des coups de coeur locaux.

Il ne me semble pas que l'on ait fait, même dans les groupes d'Angers de mauvais choix sur tous les groupes que l'on a signés. Les Dirty Hands sont un groupe génial, les Shaking Dolls c'est pareil. Ils ont tous fait, dans toutes les productions qu'on a eues, au minimum un bon disque. Je trouve que l'on a sorti aucune merde, même ceux qui me parlent des Oigts je regrette, je trouve que c'est un bon disque. Je dis pas que tout le monde devrait trouver ça bien, c'est sûr qu'il y a des disques plus ou moins réussis, mais il n'y a pas de mauvais disques. Je ne pense pas qu'on a été complaisant par rapport a ce qui se passait à Angers. Peut-être que les Shaking Dolls ont fait un album trop tôt, peut-être auraient-ils dû attendre un petit peu, mais ils seraient peut-être plus là ! Il y a des producteurs qui ont été pris alors que ce n'était peut-etre pas génial. C'est là où il y a eu des erreurs de faites, mais sur le choix des groupes, je ne pense pas.

A l'heure actuelle, si on voulait refaire le label, recommencer, je crois qu'il ne faudrait pas en avoir fait un avant. Si tu regardes les chiffres de vente que l'on fait, les réactions au niveau des fanzines, des radios ça c'est plutôt bien passé dans l'ensemble, mais quand tu vois l'energie que tu dépenses, quand tu vois certains disques que tu trouves d'enfer, et que tu t'aperçois qu'il n'y a pas vraiment grand monde qui s'y intéresse, tu te demandes à quoi ça sert. Et puis au fil des ans, nos chiffres de vente sur les disques

Je ne pense pas. C'est vrai que le seul truc sur lequel on a vraiment gagné de l'argent c'est la compil "Enragez vous" même si c'était pas des 1000 et des 100. Mais je pense qu'on a eu des visions un peu trop hautes de ce qui se faisait à cette époque là au niveau des différents labels. Il y avait des labels qui proposaient des studios, qui faisaient tout, comme nous avons fait au début, et c'était trop. On essayé de prendre les mesures à un moment où il était un petit peu trop tard. D'autre part, le CD a foutu en l'air beaucoup de choses, car on achetait plus de disques quand ça coutait moins cher. Il y a aussi le probleme des Fnac car on trouve les disques qu'on veut, mais il y a toujours en écouté des groupes qu'on entend déjà partout. Les Fnacs ont en partie tué les magasins indépendants francais, mais il y a de toute façon un ensemble de choses qui entre en jeu.

Ca demande beaucoup de temps, d'énergie on peut dire que c'est fatiguant. Et puis il y a des choses qui font mal, des groupes qui splittent ou alors des gens qui te descendent parce que tu as sorti le disque des Oigts et t'accusent d'avoir fait ça pour de l'argent. C'est sûr que quand on vit ça pendant cinq ou six ans, on se dit qu'il faudrait peut-être passer à autre chose.

Division bordelaise de B&N par Philippe Labeyrie (qui a fait avant Fu Manchu).

CDW001	Mister Moonlight "Lullaby" (LP/CD) Babylon sky / Dry your tears / Now I'm down / The killer is back / If / She needs someone / Fatal beauty / In the congo / Never ending / Lullaby. titres en plus du CD : Come with me / Oliver beat
CDW002	Mister Moonlight "Fu Manchu Years" (CD) Gimme some friendship / Precious time / Don't be too hard / You don't wanna play with fire / Acid dream / You're the one / Put in your pocket / Pretty in black / Kill your sons. Compilation du 7" "Precious time" + et du LP "Put it in your pocket" parus chez Fu Manchu.
CDW003	Mister Moonlight "Ashes" (CD) On the edge of the razor / Ashes / Walk fight / Season of the witch / Smoker / If you're so croos kick me I'm gona be Jesus
CDW004	Cartoons "Just as killing for a coffee" (LP/CD) Really dum / I can't stand / It's time / Nobody / Rock'n roll / Wake me up / These kids / Horror show / Go over mountains titres en plus du CD : Lost in a zoo / Jessy blues.
CDW005	"The magic spells of the witch" (Compilation CD) Spodee O'Dee Women' way / More speed more Blindfolded Faithful / Sick of you Groggy Holly Why don't you try / Lone Rider Le Préhistoric Pop Shalala (Singing with my brain) / J want to know
CDW006	Spoodee O'Dee "Mea Pulpa" (CD) One Hundredth D. / I Guess You'll Run / Chain Gang / Corner / I ain't got You / The invoidable Enregistré au Chalet par Michel Bonneval et produit par Jérôme Estèbe.
CDW007	Dum Dum Boys "Hypnovista" (CD) Walking in my head / Every thing's gonna be alright / Rire / White jazz / Tomorrow belongs to me / Sweet sweet rain / Elevutor / Dreamland / In a cotton candy world / Coming down / I had it (but i lost it) / You just don't understand.

Division B&N pour les groupes rock angevins

IC001	Bepi Faliero "s/t" (CD) Prologue / Find the house / Circoli / Lisa left behind / Low ceilinged room / Le piège / Trumpett call / Epilogue. Sortie fin septembre 93
IC002	Les Tueurs de Rêves "Jusqu'à la lie" (CD 6 titres) Child's murder / Jupiter à la tête coupée / L'ennui jusqu'à la lie / Danse ta N / Alcools / La valse à Zaza Sortie 15 novembre 93.
IC003	Out burst "Of cosmic sounds" (mini CD) Perspective 2000 / So pretty / 9 H 59 / Fonkaira / New deal.
IC004	Bouchon "s/t" Dans mon automobile / Les voyages / Les pilules Vinyl bleu
IC005	Greasy Kid's Stuff "September calls" (CD) I feel so bad / New jersey romance / Rock my dreams / Mister baker / What can i do / Softly i leave you / Apacheria / Got the feeling.
IC006	Arnold Baker and the Tuxedos "I'm gonna miss you" (CD) I'm gonna miss you / High heel sneakers / Drinking wine / I need you girl / Boogie woogie country man / Money / High school confidential / Jungle rock / I can tell.

FU MANCHU

FU01	Kid Pharaon and the Lonely Ones "Walking my way" Walking my way / Pablo Picasso / We do the hop / Jesus and money Kid : guitare, orgue, chant. Nick the Nick : batterie, Lonely One : basse. Enregistré et mixé au Chalet à Bordeaux en août 1986 par Mark Sigrist et Kid Pharaon. Chansons du Kid sauf "Pablo Picasso" de Jonathan Richman. Photo : Olivier Guinot.
FU02	Kid Pharaon and the Lonely Ones "Livin' underground" Livin' underground / Gonna get a gun Kid : guitare, orgue, chant. Nick : batterie, chant. Lonely One : basse, chant. Enregistré et mixé au Chalet, Bordeaux, le 2 et 3 janvier 87. Photographie : Olivier Guinot. Musicien additionnel : Christian (Slide guitar). Nineteen #23 Monique Sabatier (Juin 87) : Leur premier 45t. était une tiercefeuille de rocks délicats : celui-ci marque l'entrée des Bordelais dans le monde enchanté de la pop. Ils ont toute la verte ardeur et le raffinement qu'il faut pour en devenir les faunes talentueux. "Gotta get a gun" suant d'une inquiétude sous-jacente, et son vis-à-vis font déjà partie de mon palmarès personnel.
FU03	Flying Badgers "Parties" Parties / Shangai Jonathan W : chant, basse et boomerang ; Christian : guitares électrique et accoustique, choeurs ; François : guitares électrique et accoustique ; Henri : batterie. Enregistré et mixé au studio le Chalet à Bordeaux durant l'été 87. Ingénieur du son Mark Sigrist. Produit par Kid Pharaon. Kid : voix additionnelles, Flying Horns, Bertrand et Jean-Michel : saxophones. Photo : Frank ; Captain Badger par Christophe, Dessin pochette par Soraya. Nineteen #25 Benoît Binet (Février 88) : Communiqué de la Neuvième Armée victorieuse : le front ennemi est enfoncé. L‘escadrille Blaireaux vient de réaliser la jonction tant attendue entre Plimsouls (les guitares) et Graham Parker (le chant, les cuivres). Un grand coup dans les "Parties" à mettre au crédit de deux anciens Standards, d'un chanteur anglais, d'un guitariste corse, et de Kid Pharaon qui a produit les deux faces. La B-side fait un peu trop dans le balourd à mon goût, mais bonne note d'ensemble.
FU04	Mister Moonlight "Put it in your pocket" Put it in your pocket / Pretty in black José : lead vocals, lead guitar ; Laurent : bass, backing vocals ; Patrick : harp, guitar, backing vocals ; Yves : drums, backing vocals. Enregistré par Kid Pharaon & J.M. Sigrist au "Chalet" à Bordeaux. Artistic production : Kid Pharaon. Executive production : Olivier Savignat. Sleeve : Stéphane Girard.
FU05	Mik Beethoven I need your lovin / A vampire's lament Production Kid Pharaon + JM Sigrist au Chalet
FU06	Kid Pharaon and the Lonely Ones "s/t" (LP) Walking my way / Pablo Picasso / We do the hop / Jesus and money / Livin' underground / Gonna get a gun / Mystery train / It's driving you mad.
FU07	Mister Moonlight "Precious time" (mini LP) Gimme me some friendship / Precious time / Don't be too hard / You don't wanna play with fire / Acid dream / You're the one.
FU08	Passion Killers "Breakout" Breakout / Angry eyes Enregistré au Studio Terminal 24, Londres novembre 88 par Harvey. Produit par Sylvain Pico. Conception pochette : Sézig. Photo verso : HLM Distribution Closer.
FU09	The Sense (12") First color / Three hours / Silly life / New Tales / The rain Mini LP enregistré au Chalet en novembre 89. Mixé et arrangé par Mark Sigrist et The Sense.